«LE TRAIN QUI N’ARRETE PAS DE S’ARRETER»
19 et 20 Août 2013
«Le train qui n'arrête pas de s'arrêter», c’est le nom que nous avons donné à notre tortillard que nous prendrons ce matin là. Départ de notre l’hôtel de Nyaung shwe pour la gare de Shwe Nyaung. 20 minutes de taxi plus tard, nous arrivons à la gare.
A la gare de Shwe Nyaung nous trouvons affiché les horaires des trains pour Thazi. Nous apprendrons par la suite qu'ils ne sont affichés qu'à titre indicatif !!
Notre trajet en train du lac Inlé à Taungoo avec changement de train à Thazi :
Pour un départ à 10h45, le guichet ouvre à 10 heures ; Nous prenons des 'Upper class', sièges plus confortables mais pas neuf, comme l’ensemble du train. Une heure de retard dès le départ et après n’avoir pas cessé de s’arrêter dans de nombreuses gares, notre retard s’accumule tellement que nous ne compterons plus.
Notre trajet en train du lac Inlé à Taungoo avec changement de train à Thazi :

Pour un départ à 10h45, le guichet ouvre à 10 heures ; Nous prenons des 'Upper class', sièges plus confortables mais pas neuf, comme l’ensemble du train. Une heure de retard dès le départ et après n’avoir pas cessé de s’arrêter dans de nombreuses gares, notre retard s’accumule tellement que nous ne compterons plus.
L'intérieur de notre tortillard |
Nous roulerons cahin-caha jusqu’à cet instant de la soirée où après avoir été secoués de droite à gauche jusqu’en butée des suspensions, le train s’arrête une nouvelle fois pour repartir en arrière.
Nous repartons au point de départ ? La question peut se poser !
Quelques kilomètres plus loin, encore un arrêt, mais cette fois-ci le train repart dans le bon sens. Et cela recommence plusieurs fois… Nous descendons simplement la montagne sans effectuer de virage. (Ce système pour descendre la montagne date de la construction de ce chemin de fer par les anglais).
Et finalement à 8 heures du soir, le train s’arrête plus longuement dans une gare sans nom, avec deux maisons de bois et des échopes. Nous sommes encore dans la montagne, pas de ville en vue, quelques ampoules pour tout éclairage et le temps s’écoule.
Il ne s’écoule pas en fait, il se fige. Notre train est à l’arrêt et un autre se positionne à nos côtés. Les baraquements fermes, les lumières s’éteignent et les passagers, dans un silence extraordinaire s’installent sur leurs sièges. Nous sommes les seuls étrangers avec un couple d'australien assis à l’opposé. Personne ne parlant Birman, et les Birmans ne parlant ni Anglais, et encore moins le Français, nous ne pouvons nous poser que des questions sans réponses. Notamment combien de temps cela va-t-il prendre ?
Le train s’est trainé à une vitesse maximale de 15 kms (si, si nos amis et voisins australiens avait une application sur leur smartphone !!), il a brinquebalé dans tous les sens, franchi des ponts improbables où la poutre centrale ne fait que la largeur de la travée, s’immobilise au milieu du trajet, plusieurs fois des ouvriers des chemins de fer descendrons du train avec leur outillage, s’évanouissant parfois 5 mns, parfois des heures et réapparaissant, donnant le droit au train de se mouvoir une nouvelle fois jusqu’à son prochain arrêt !
De l’impatience du départ, nos sentiments passeront par l’étonnement, le questionnement, la colère pour finalement atteindre son paroxysme dans le fatalisme et l’attente.
Heureusement, nous avions pris de l’eau, mais pas beaucoup à manger. L’eau est plus importante !
Vers 3 heures du matin, le diésel du train se met en route. Oh bonheur, nous allons repartir !
Finalement, la loco s’en va, mais nous nous demeurons définitivement immobiles. Bon, Encore du temps pour dormir, tout au moins essayer, il n’y a que ça à faire.
Après 1 heure, la loco revient. Elle était partie apparemment chercher les ouvriers, nos sauveurs qui ont très certainement travaillé toute une partie de la nuit pour réparer la voie endommagée par la mousson.
Mais pourquoi ne nous l’ont-ils pas dit ? Il parait que lorsqu’il y a des pannes de train chez nous, la première critique est le manque d’information. Là, nous n’avons aucune nouvelle, nous ne savons même pas où nous étions et si nous allions repartir ou pas. Et est-ce que nous nous dirigions dans la bonne direction. Il est 4 heures du matin et nous avons commencé notre périple la veille au matin.
Moi, c’est juré, je ne me plaindrai plus de nos trains.
Après encore quelques hésitations, le train s’ébranle enfin. Et la litanie des arrêts reprend également. Le paysage est magnifique, et nous sortons lentement (si j’ose dire !) de la montagne et de la jungle pour retrouver un premier plateau et finalement la plaine.
Nous sommes surpris de voir des gens monter dans les nombreuses gares où nous nous arrêterons après cette folle nuit. Car, en effet, ils ont attendu dans leur gare comme nous nous avons attendu dans le train ? Ou sont-ils revenus voir toutes les heures si nous arrivions ? Quoiqu’il en soit, et plaisanterie mise à part, cela nous aura permis de rencontrer des gens et notamment un homme âgé et érudit avec ses petits-enfants et d’échanger avec lui pendant un long et agréable moment.
Heureusement, nous avions pris de l’eau, mais pas beaucoup à manger. L’eau est plus importante !
Vers 3 heures du matin, le diésel du train se met en route. Oh bonheur, nous allons repartir !
Finalement, la loco s’en va, mais nous nous demeurons définitivement immobiles. Bon, Encore du temps pour dormir, tout au moins essayer, il n’y a que ça à faire.
Après 1 heure, la loco revient. Elle était partie apparemment chercher les ouvriers, nos sauveurs qui ont très certainement travaillé toute une partie de la nuit pour réparer la voie endommagée par la mousson.
Mais pourquoi ne nous l’ont-ils pas dit ? Il parait que lorsqu’il y a des pannes de train chez nous, la première critique est le manque d’information. Là, nous n’avons aucune nouvelle, nous ne savons même pas où nous étions et si nous allions repartir ou pas. Et est-ce que nous nous dirigions dans la bonne direction. Il est 4 heures du matin et nous avons commencé notre périple la veille au matin.
Moi, c’est juré, je ne me plaindrai plus de nos trains.
Après encore quelques hésitations, le train s’ébranle enfin. Et la litanie des arrêts reprend également. Le paysage est magnifique, et nous sortons lentement (si j’ose dire !) de la montagne et de la jungle pour retrouver un premier plateau et finalement la plaine.
Nous sommes surpris de voir des gens monter dans les nombreuses gares où nous nous arrêterons après cette folle nuit. Car, en effet, ils ont attendu dans leur gare comme nous nous avons attendu dans le train ? Ou sont-ils revenus voir toutes les heures si nous arrivions ? Quoiqu’il en soit, et plaisanterie mise à part, cela nous aura permis de rencontrer des gens et notamment un homme âgé et érudit avec ses petits-enfants et d’échanger avec lui pendant un long et agréable moment.
« Mais il ne faut pas prendre ce train pendant la saison des pluies » nous annoncera-t-il tout de go, « c’est dangereux à cause des glissements de terrains et des éboulements ».
« Mais vous, vous le prenez bien » lui dirons-nous. Il nous répondra simplement « nous n’avons pas le choix ».
Nous comprenons mieux la raison de ces nombreux arrêts, la présence des ouvriers outillés dans le train, le fatalisme des passagers et la raison pour laquelle nous n’étions que 5 étrangers, touristes et très certainement un peu inconscients. Mais quel extraordinaire voyage ferroviaire.
Surprenant, nous avons des heures de retard, et pour faire 150 kms nous mettrons pratiquement 24 heures. Nous arrivons à Thazi en fin de matinée. Après tout ce temps à s’émerveiller, à dormir, à discuter, à s’impatienter, à philosopher sur notre situation pour enfin arriver fatigués mais heureux.
Avec tout ce retard, évidement nous avons manqué notre correspondance pour Taungoo, notre prochaine étape qui était normalement et idéalement prévue pour l’après-midi.
Nous sommes à la gare de Thazi, gare coloniale . La voie principale Mandalay-Yangoon se trouve devant nous, elle est désespérément vide. Le prochain train part ce soir à 18h pour une arrivée à minuit. Cela semble tard pour l’hôtel et puis il nous faut les avertir de notre retard.
Surprenant, nous avons des heures de retard, et pour faire 150 kms nous mettrons pratiquement 24 heures. Nous arrivons à Thazi en fin de matinée. Après tout ce temps à s’émerveiller, à dormir, à discuter, à s’impatienter, à philosopher sur notre situation pour enfin arriver fatigués mais heureux.
Avec tout ce retard, évidement nous avons manqué notre correspondance pour Taungoo, notre prochaine étape qui était normalement et idéalement prévue pour l’après-midi.
Nous sommes à la gare de Thazi, gare coloniale . La voie principale Mandalay-Yangoon se trouve devant nous, elle est désespérément vide. Le prochain train part ce soir à 18h pour une arrivée à minuit. Cela semble tard pour l’hôtel et puis il nous faut les avertir de notre retard.
La chance du voyageur ou une bonne préparation (merci Michel) nous fait nous diriger vers une guesthouse, le Moonlight (ce n’est pas une boite de nuit !!!).
Le patron nous propose de nous emmener avec son taxi à Meiktila à 20 kms pour attraper un bus qui fait également la ligne Mandalay-Yangoon.

Le patron nous propose de nous emmener avec son taxi à Meiktila à 20 kms pour attraper un bus qui fait également la ligne Mandalay-Yangoon.
Mais ce n’est pas une bonne idée, ils sont tous complet. Retour à la case départ…
Pour s’excuser de nous avoir fait payer le voyage en taxi pour rien ?! il nous ramène à sa guesthouse où nous pourrons prendre une douche et nous reposer dans une chambre calme, et le tout gratuitement. Nous décidons de déjeuner auparavant sur place. A 17 heures nous quittons notre chaleureux hôte et retournons à la gare prendre le train de … 18 heures.
![]() |
Garçonnet sur le quai de la gare de thazi |
Nous avons fait avertir notre hôtel à Taungoo de notre arrivée tardive
et nous leur avons demandé de réserver un taxi à la gare de Taungoo . Chose dite, chose promise.
Ca y est nous sommes installés dans le train, moderne confortable. Mais tout nous semble confortable après le voyage de la veille.
Enfin jusqu’à ce qu’il accélère !
Environ 80 km/h et cette fois-ci nous sommes brinquebalés, non pas par un fort roulis, mais par un fort tangage, et le fou rire nous gagne. Un fou rire qui étonne et amuse les autres voyageurs, visiblement habitués des frasques du train.
Un jeune homme de la compagnie vient prendre commande d’un repas. Nous sommes surpris. De surcroit il nous sert un met délicieux à la place une heure plus tard. Il faut tenir l’assiette à la main, surtout à cause des soubresauts intempestifs du train.
Nous arrivons à minuit pétante. La fin de ce voyage pour Taungoo est annoncée et nous sommes à l’heure. Enfin presque !
La petite gare se vide des quelques voyageurs qui sont descendus et nous nous postons à l’extérieure en attente du taxi.
Il faut nous faire une raison, point de taxi il y aura ! Seul des rickshaws « vélo » sont présents, quelque peu amusés de nous voir nous énerver contre l’hôtel et contre le monde entier. La fatigue nous fait perdre patience, mais nous n’avons pas le choix, il faut se résoudre à continuer avec eux.
La nuit noire en rickshaw avec votre valise sur les genoux, perdus sur une route inconnue, en direction d’un hôtel improbable et situé on ne sait où, dans l’incertitude que les cyclistes ais compris l’adresse de l’hôtel, et pour un voyage d’une durée ignoré, dans un environnement totalement étranger, c’est une expérience à vivre, surtout quand elle se termine bien et finie dans un hôtel singulier, entièrement fabriqué en teck, du sol au plafond y compris les escaliers, le mobilier et le lit, avec vue imprenable sur une rizière.
Nous sommes seuls dans l’hôtel qui ne comporte que 5 grandes chambres. Les deux du premier étage sont les seuls avec une terrasse et une vue totalement dégagée sur la rizière. Mais pour l’instant nous prenons une douche et nous nous installons dans un lit confortable sous une moustiquaire et légèrement ventilé, quel bonheur.
Infos pratiques :
Pourquoi venir à Thazi ?
- En train : Thazi se situe sur la ligne ferroviaire principale qui relie Yangoon à Mandalay
Ensuite il est possible d'aller de Thazi à Kalaw ou au lac Inlé en train (Achat du billet le jour même à la gare)(compter entre 11 heures et 24 heures selon la saison et les aléas) Le voyage est spectaculaire et fascinant ... Inoubliable ! - En bus : 3h pour rejoindre Kalaw depuis Thazi ![]() E-mail : myohtum1971@gmail.com Accueil vraiment chaleureux Très bonne cuisine |
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